Le 26 février 1948, le Statut spécial d’autonomie de la Vallée d’Aoste est promulgué par le Chef d’État provisoire, Enrico De Nicola, sous forme de loi constitutionnelle. Bien que les articles 38, 39, 40 (renforcés en 1993 par le 40bis traitant de la minorité Walser) aient mis le français, parlé par la minorité valdôtaine, et l’italien à parité, dans les faits, l’hostilité contre le français, portée au paroxysme par le fascisme, persiste. Ce que l’on retrouve dans une lettre amère envoyée à Chabod par son ancien ami, le professeur Alexandre Passerin d’Entrèves, se plaignant que « rien n’a changé pour les Valdôtains ». Et qui n’échappa pas à de nombreux correspondants de journaux étrangers, dont « Le Monde », qui s’étonnaient encore dans les années 60 de la persistance d’attitudes francophobes.
Que la question linguistique constituât un serpent de mer, fort dangereux et que nul ne souhaitait réveiller, est d’ailleurs prouvé par l’absence, en toutes ces années, d’une recherche linguistique étendue sur les conditions de la minorité valdôtaine à tel point que la Commission européenne affirma, dans un rapport officiel de 1986 et non sans ironie, que pour avoir une idée des langues parlées en Vallée d’Aoste il fallait s’en remettre aux « sages » de l’endroit.
Qu’en est-il donc du français en Vallée d’Aoste après cinquante-cinq ans de régime de parité ? Quelle évolution de la situation linguistique valdôtaine peut-on prévoir ?
C’est à ces interrogations qu’essaient de répondre les différents articles publiés dans ce volume sur la base des données recueillies par la Fondation Chanoux lors de son sondage linguistique.
Que la question linguistique constituât un serpent de mer, fort dangereux et que nul ne souhaitait réveiller, est d’ailleurs prouvé par l’absence, en toutes ces années, d’une recherche linguistique étendue sur les conditions de la minorité valdôtaine à tel point que la Commission européenne affirma, dans un rapport officiel de 1986 et non sans ironie, que pour avoir une idée des langues parlées en Vallée d’Aoste il fallait s’en remettre aux « sages » de l’endroit.
Qu’en est-il donc du français en Vallée d’Aoste après cinquante-cinq ans de régime de parité ? Quelle évolution de la situation linguistique valdôtaine peut-on prévoir ?
C’est à ces interrogations qu’essaient de répondre les différents articles publiés dans ce volume sur la base des données recueillies par la Fondation Chanoux lors de son sondage linguistique.
Documents à télécharger
Une Vallée d'Aoste bilingue dans une Europe plurilingue
1216 Kb – Textes intégral des actes du congrès de présentation du sondage et de la recherche linguistique.
Quelques opinions des valdôtains sur les langues au Val d'Aoste et dans l'école
2224 Kb – Mise en forme des données du sondage linguistique de la Fondation Chanoux par Marisa Cavalli, Institut de Recherche Éducative Val d’Aoste (IRRE VDA).