Les cols du Petit et du Grand-Saint-Bernard ont été franchis régulièrement depuis la nuit des temps par des marchands ou des pèlerins, mais ceux qui de tous temps ont fréquenté le plus assidûment les passages alpins sont les soldats ; rarement pour y combattre, presque toujours pour se rendre sur les champs de bataille de l’Europe entière.
La présence d’une frontière entre deux états souverains à partir de 1860 avec la fortification et la présence permanente de soldats qui en découlent et plus tard le fascisme, avec sa belliqueuse posture internationale, n’ont pu qu’accentuer le rôle du facteur militaire dans la vallée.
Quel poids pouvait avoir la présence des troupes sur le caractère des habitants ? Que pouvait signifier pour les valdôtains se sentir un simple engrenage dans un jeu bien plus grand qu’eux ? Que signifiait vivre sur la frontière ?
Ce volume ne contient pas les réponses à toutes ces interrogations, mais essaie d’apporter un début de réponse par rapport à une période bien précise de notre histoire : celle de la formation intellectuelle d’Émile Chanoux entre les deux guerres.
Ce n’est qu’un premier pas dans la reconstruction d’une histoire militaire de la Vallée d’Aoste qu’il faudra bien écrire un jour.
Ce volume recueille les acte du colloque Tra baita e bunker. La militarizzazione della Valle d’Aosta durante il fascismo, qui s’est tenu à Aoste le 14 décembre 2007.
Tra baita e bunker
Galerie photographique
Quelques images du colloque qui s’est déroulé dans le prestigieux cadre du Castello Cantore, siège du Centro Addestramento Alpino de Aoste le 14 décembre 2007.