l y a des peuples qui sont comme des flambeaux : ils sont faits pour illuminer le monde.
Quand il écrit cette phrase Émile Chanoux ne pense pas aux valdôtains, comme beaucoup sont portés à croire, mais aux Suisses. La Suisse était pour lui le modèle idéal de développement pour la Vallée d’Aoste, l’objectif à atteindre.
Avait-il une vision mythifiée de la Suisse ? S’était-il laissé emporté, délaissant une analyse plus approfondie de notre voisin ?
Certes ses paroles sont flatteuses, mais pour Nicolas Schmitt, Chanoux n’avait pas tort. La Suisse actuelle, et à plus forte raison à l’époque de Chanoux, tient un peu du miracle: fédéralisme, démocratie, sagesse, autant d’aspects dont on peut à bon droit comprende qu’ils aient impressionné le patriote valdôtain confronté à sa mortelle antithèse, la centralisation, le despotisme, le fanatisme et la belligérance.
Chaque occasion est donc la bien venue pour mieux comprendre ce pays extrêmement complexe et par la même ancrer dans l’actualité la pensée de Chanoux.